Édith Lefel, née le 17 novembre 1963 à Cayenne, a connu une enfance partagée entre la Guyane et la Martinique. Ses débuts musicaux se font aux côtés de son frère aîné, guitariste, dans un groupe rock folk.

Son immersion dans la scène musicale martiniquaise, influencée par les orchestres haïtiens, la prépare à son futur succès dans le zouk. À 14 ans, elle rejoint sa mère en France et s’oriente vers des études de droit tout en nourrissant sa passion pour la musique. Devenue choriste professionnelle dans les studios parisiens, elle croise les pionniers du zouk, perfectionnant son art aux côtés de figures comme Simon Jurad et Patrick Saint Eloi. En 1984, grâce à Jean-Michel Cabrimol, elle entame une tournée aux Antilles, où elle rencontre Ronald Rubinel, devenant le père de ses jumeaux et l’architecte de son succès. Son premier album, “La Klé”, sort en 1986, suivi par “Mèci” en 1992, qui lui vaut le titre de meilleure chanteuse de l’année. La consécration arrive en 1996 à l’Olympia, où elle brille aux côtés de complices tels que Ralph Thamar. Ses albums ultérieurs, comme “À fleur de peau” (1999) et “Si seulement…” (2002), témoignent de sa diversité artistique, intégrant des influences comme le merengué et la biguine. Tragiquement, Édith Lefel décède subitement en janvier 2003 à l’âge de 39 ans. Sa carrière exceptionnelle, ses collaborations avec des artistes renommés, et sa présence sur la scène internationale ont laissé une empreinte indélébile dans la musique afro-caribéenne. EDITH LEFEL…